La psychanalyse d’enfants et d’adolescents

La psychothérapie psychanalytique et la psychanalyse permettent de réduire la souffrance des patients. Chez les enfants et les adolescents, cette souffrance peut sérieusement entraver leur développement psychoaffectif. Le travail psychanalytique vise à restituer au sujet son potentiel de croissance psychique.

Les troubles
Chez l’enfant, les troubles du sommeil, les troubles alimentaires, les peurs, les difficultés relationnelles, les problèmes de concentration, les troubles du comportement ou de l’humeur, les difficultés d’acquisition et d’autonomisation sont très souvent associés à des perturbations psychiques qui le confrontent, lui et son entourage, à une grande impuissance.
À l’adolescence, d’autres difficultés peuvent apparaître sous la pression exercée par la puberté, les changements corporels et la sexualité génitale sur le psychisme : repli, addiction, anorexie, dépression, idées de suicide ou tentamen, troubles des apprentissages, inhibition etc. L’entrée dans l’âge adulte est bien souvent entravée ou retardée, ceci d’autant plus que l’environnement social actuel n’offre pas toujours les points de repère nécessaires.

La méthode psychanalytique et ses buts
La psychanalyse et la psychothérapie psychanalytique s’appuient sur la réactualisation de la problématique psychique du patient dans sa relation avec son analyste. L’expérience ainsi vécue permet au jeune patient de se réapproprier sa subjectivité en intégrant davantage ses forces pulsionnelles et sa vie fantasmatique. Avec les enfants, le jeu et le dessin sont utilisés comme des équivalents de l’association libre de la cure type et conçus comme expression de l’Inconscient.

La collaboration avec les parents
L’une des spécificités de la psychothérapie analytique avec les enfants et les adolescents, de même qu’en psychanalyse, concerne les échanges avec les proches de ceux-ci. Le thérapeute collabore souvent étroitement avec la famille pour suivre l’évolution du patient. Il arrive parfois que les parents soient dépassés car ils sont aussi rattrapés par leur propre souffrance. La communication avec l’enfant peut en souffrir ainsi que la reconnaissance de son individualité. Un travail de soutien, de compréhension et d’élaboration avec les proches contribue alors à diminuer les troubles de l’enfant ou de l’adolescent.